L’e-cigarette n’est pas la panacée

 

Alors que les ventes de cigarettes ont chuté de 7,6 % entre 2012 et 2013, ce qui représente 4 milliards de cigarettes en moins entre 2013 et 2012, il est important de prendre quelques distances face à l’euphorie.

Certes, l’absence de combustion de la cigarette électronique élimine le problème du goudron (ce qui n’est pas rien) néanmoins la vente libre de ce substitut au tabac est une violation du principe de précaution car, profitant de l’absence d’études sérieuses à son sujet avant sa commercialisation, il véhicule désormais le mythe d’une non-toxicité avérée ou, au pire, d’une toxicité nettement moindre.

C’est oublier que le « e-liquide » est terriblement plus toxique et que son ingestion est mortelle (aux États‑Unis on déplore 1 400 cas d’empoisonnement d’enfants, attirés par les fioles aux couleurs vives).

Outre-Atlantique, il n’existe aucune réglementation encadrant ce produit qui se décline en une infinie variété de présentations et de compositions : les travaux de recherche qui sont actuellement menés ont déjà identifié pas moins de 19 substances nocives pour la santé. C’est également oublier que l’e-cigarette non seulement ne supprime pas le besoin compulsif de porter quelque chose à la bouche, mais au contraire, l’entretient. Pour qui veut sincèrement se débarrasser du tabac, ce n’est certainement pas la meilleure façon de s’y prendre !

Loyola Medicine, janvier 2014

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