Le plan anticancer sous influence ?

Régulièrement accusé par certains médecins et patientes de susciter de nombreux effets secondaires graves, le vaccin HPV contre le cancer du col de l’utérus a récemment trouvé un soutien avec notre gouvernement. En présentant le troisième plan anticancer, qui s’étendra de 2014 à 2018, le gouvernement a donc décidé de remettre l’accent sur la voie du dépistage et de la prévention. Mais, malgré les appels au bon sens et au rendez-vous chez le gynécologue pour un frottis (cf. P. de S. n° 64, p. 3), voici que nous apprenons que le vaccin anti-HPV fait partie d’une mesure préventive majeure.

Pardon ? Oui, oui, le vaccin anti-HPV, dont de nombreux dépôts de plainte révèlent les effets secondaires (cf. P. de S. n° 62, p. 3) est en odeur de sainteté. La technique reste la même. On mélange le vrai et le faux, et on occulte aussi bien les effets secondaires que l’absence de preuve de la capacité du vaccin à réduire le taux de lésions cancéreuses. Lors de la présentation du plan, François Hollande a déclaré que : « chaque année, 3 000 femmes sont victimes de lésions causées dans l’utérus par le papillomavirus et 1 000 en décèdent. Alors qu’elle est recommandée par les institutions sanitaires, la vaccination contre ce cancer suscite encore beaucoup de méfiance en France. Résultat, le taux de vaccination des jeunes filles y est encore très faible. » Ben voyons ! Et bien sûr, c’est la faute de ces saletés de bonnes femmes trop méfiantes. Pour enfoncer le clou, le président a ajouté que le vaccin ayant fait la preuve de son efficacité, il affirme que « d’ici à cinq ans, nous doublerons la couverture vaccinale contre le cancer du col de l’utérus ».

Rappelons que, grâce à l’amnésie du petit peuple, l’histoire se renouvelle indéfiniment. C’est en mélangeant les chiffres français et ceux des pays pauvres en matière d’incidence de l’hépatite B que M. Édouard Balladur (premier ministre de François Mitterrand) est parvenu, dès 1994, à faire adhérer plus de la moitié de la population française à une vaccination massive qui a été responsable d’un des plus forts taux d’effets secondaires de toute l’histoire de la pharmacovigilance française. Cette vaccination ayant fait passer le nombre de scléroses en plaques de 20 000 à plus de 80 000 (sans aucune épidémie). 

À bon entendeur…


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