Parkinson : la maladie silencieuse

Tremblement au repos, mais aussi fatigues, problèmes digestifs… on ne le sait pas assez mais la maladie de Parkinson peut se manifester de façons très différentes. À la multiplicité de ces tableaux s’ajoute le fait que la dégénérescence neurologique a déjà sérieusement commencé son travail de sape quand le patient prend conscience des premiers symptômes. Les troubles devenant vite gênants, les médicaments sont prescrits. Or si ces derniers améliorent la vie quotidienne ils engendrent eux aussi des altérations cérébrales graves.

Dossier réalisé avec le concours du Dr Naïma Bauplé et de Vittoria Siegel (conseil en médecine nutritionnelle)

 

Le défi du dépistage

Au-delà du tremblement, symptôme le plus connu mais pas forcément le plus courant, la maladie de Parkinson peut se traduire par de nombreux signes dont les manifestations restent subtiles et fortement variables selon les individus. Du coup on fait appel aux médicaments pour valider un diagnostic difficile à faire.

La spécificité de cette maladie qui attaque de façon insidieuse notre cerveau est telle que la dépister reste très difficile. Pourtant, il est d’autant plus important de la détecter qu’elle est évolutive. C’est le défi que nous lance cette maladie silencieuse : parvenir à la repérer le plus en amont possible, quand le processus n’est pas encore totalement irréversible.

 

Quelques facteurs favorisant la maladie

On ne connaît pas avec certitudes les origines de la maladie de Parkinson. Plusieurs thèses sont avancées mais aucune n’est satisfaisante. Vraisemblablement, la maladie s’exprime à partir de l’association de plusieurs facteurs, notamment d’origine environnementale (exposition à des toxiques, à un stress grave…), et alimentaire. D’autres facteurs jouent également un rôle :

  • Une prédisposition génétique
  • La castration chirurgicale : les femmes ayant subi une ovariectomie avant l’âge de la ménopause présentent un risque sensiblement augmenté de faire un syndrome parkinsonien.
  • Un déficit en calbindine : des recherches récentes montrent que cette protéine chargée de réguler l’entrée du calcium dans les cellules manque chez les parkinsoniens.
  • Un défaut de stockage du fer au niveau des vésicules de dopamine pourrait être aussi à l’origine de la destruction des neurones dopaminergiques.
  • Des traumatismes répétés au niveau de la face : c’est le cas des boxeurs (à l’instar de l’ancien champion du monde Cassius Clay « Mohamed Ali »).


Des symptômes variables

À ce jour aucun examen complémentaire de routine (biologique ou radiologique) n’est perturbé par la présence de la maladie de Parkinson. Le diagnostic repose donc essentiellement sur l’interrogatoire et l’examen clinique.

Quand ils sont présents, trois signes caractéristiques se présentent :

  • Le tremblement : bien qu’évocateur de la maladie, il n’en est pas un signe spécifique ; d’autres maladies provoquent un tel tremblement. Son absence n’invalide pas non plus le diagnostic car un malade sur trois ne tremble pas et ne tremblera jamais.
  • La rigidité : Elle est due à une hypertonie des muscles.
  • Le ralentissement des mouvements

D’autres signes accompagnent et participent de la maladie :

  • Une dépression est présente dans un cas sur deux. Il faut savoir que la maladie peut même commencer par une dépression.
  • Une importante fatigabilité.
  • Une désorganisation de l’architecture du sommeil.
  • Une baisse des fonctions cognitives (attention, mémorisation).
  • Une anxiété émaillée d’attaques de panique.
  • Des troubles du caractère, voire une démence (chez au moins 20 % des malades).
  • Des douleurs articulaires, périarticulaires ou sensitives : fréquentes à n’importe quel stade de la maladie.
  • Des troubles de la déglutition.
  • La baisse, voire la perte, de l’odorat.

Souvent, on peut dire que la maladie s’inscrit dans un tableau de vieillissement prématuré. On en constate les signes, notamment au niveau de la sphère cardiovasculaire et de la baisse de la mémoire.

La prévention, c’est possible

Cette maladie restant insoupçonnée pendant de nombreuses années, on a coutume de penser que la prévention est impossible. Il ne faut pas être aussi catégorique. D’une part, il est possible de faire preuve de vigilance et de pratiquer une prévention « primaire ». D’autre part, on peut aussi parler de prévention à un stade plus avancé. Cette maladie étant évolutive, il est possible d’en ralentir la progression.

 

La prévention primaire

Encore aujourd’hui on ne s’explique pas précisément pourquoi cette maladie survient. Vraisemblablement, elle se manifeste quand plusieurs facteurs sont associés. Parmi ces facteurs de risques, plusieurs ont été identifiés. Il convient donc de se montrer vigilant et de prendre les précautions suivantes :
 

  • Limiter le stress : Le stress chronique est certainement une composante importante de la maladie de Parkinson compte tenu du terrain psychologique dans lequel elle prend souvent racines.

 

  • Surveiller son alimentation : les gros consommateurs de viandes ont cinq fois plus de risques de faire un syndrome parkinsonien que la population générale (et encore plus par rapport aux végétariens). Il faut adopter une alimentation hypotoxique de type méditerranéen, biologique ou, mieux encore, biodynamique

Éviter l’exposition aux toxiques

  • Les pesticides, les champs électromagnétiques
  • La prise prolongée de certains médicaments (souvent signalée sur les notices)
     

La prévention secondaire

Alors que les traitements allopathiques agissent uniquement sur les symptômes et au prix d’effets secondaires importants, une approche naturelle plus globale est capable d’enrayer le processus dégénératif. Plusieurs décisions sont susceptibles de ralentir sensiblement l’évolution de la maladie tout en améliorant le confort du malade.
 

Certains nutriments sont essentiels

  • Les vitamines du groupe B, et plus particulièrement les vitamine B9 et B12, souvent déficitaires quand on avance en âge.
  • Des acides aminés, dont la choline à partir de laquelle est synthétisée la lécithine.

Se détoxiquer des métaux

Selon les travaux du Dr Kinghardt et du Dr Klein, neurobiologistes et neurologues, le processus doit être le suivant : d’abord épurer le corps des métaux toxiques puis réajuster en minéraux utiles (qui ont malheureusement fui dans le même temps) et en acides gras essentiels, notamment en oméga 3 à longue chaîne.

Cette détoxication doit être douce. Il faut oublier la mode qui consistait il y a quelques années à prendre de fortes doses de chlorella exposant le foie au risque d’hépatite toxique. Aussi est-il préférable de prendre à petites doses des complexes associant la chlorella ou Laminaria japonica (deux algues) à des draineurs hépatiques tels que l’ail des ours et la coriandre. Par exemple DétoxNut : 1 gélule 2 fois par jour pendant trois mois.

Par ailleurs, il est souvent nécessaire de restaurer la muqueuse intestinale devenue trop perméable. La prise simultanée de Boswellia serrata (1 gélule 3 fois par jour) vous y aidera. Enfin, il faut suppléer à la fuite des minéraux utiles par un complexe large : « 11 minéraux, 9 vitamines » (1 gélule par jour).

 

Protéger ses fonctions cognitives

Une dépression et la baisse de la mémoire sont souvent associées à la maladie de Parkinson. Pour les conserver, veillez à :

  • Pratiquer chaque jour des activités récréatives faisant appel à des régions différentes du cerveau : l’usure relève de deux grands processus, le premier étant de trop utiliser certaines aires du fait d’une spécialisation excessive (notamment professionnelle ou ludique), le second le manque, sinon l’absence, de stimulation d’autres aires.

Les exercices proposés par de nombreux ouvrages pour stimuler les différents types de mémoire peuvent être utilisés au départ.

  • Développer la créativité dans quelque domaine que ce soit en laissant libre cours à son imagination : véritable défi pour une personnalité habituée à ne pas prendre de décision. C’est pourquoi intégrer un club est nécessaire dans un premier temps.
  • Favoriser l’oxygénation cérébrale : aérer la maison et spécialement la chambre pendant la nuit, pratiquer des exercices réguliers de respiration à fond (en commençant par la méditation centrée sur l’observation de la respiration), sortir marcher une heure par jour…
  • S’investir dans un projet qui enthousiasme. Pour cela, un coaching est souvent nécessaire.


Prendre une complémentation nutritionnelle
 

  • Œmine Krill : en continu.
     
  • La coenzyme Q10 : Les personnes traitées par 1 200 mg par jour de coenzyme Q10 montraient une amélioration significative des capacités physiques, intellectuelles et de l’humeur.
     
  • Le NADH : Présent dans la viande, il est détruit en grande partie pendant la cuisson puis lors de la digestion. Seule une forme gastrorésistante peut donc être recommandée : NADH 5 mg, 1 comprimé par jour au cours d’un repas.
     
  • Un complexe antioxydant par exemple AntiOx 200 (1 comprimé par jour) + AntiOx F4 (1 gélule par jour) en continu.
     
  • La vitamine D3 ou D2
     
  • L’huile complète de périlla : l’huile de périlla contient 65 % d’acide alphalinolé-nique de la famille des oméga 3. Or on sait qu’un déficit en ALA altère la transmission sérotoninergique et dopaminergique.
     
  • La phosphatidylsérine (PS) : molécule naturelle reconnue comme la plus efficace sur la conservation de la mémoire, la PS peut retarder la baisse des fonctions cognitives : PS-Nut (2 gélules le matin, 1 gélule à midi – pas le soir – pendant trois mois).

 

Compléments nutritionnels

 

Adresses utiles

• Associations de soutien : Association France Parkinson
4 avenue du Colonel-Bonnet - 75016 Paris Tél. : 01 45 20 22 20 Site : franceparkinson.fr

 

 

 


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