• Les remèdes pour arrêter de fumer

Sevrage tabagique : les remèdes pires que le mal

L’intensité de la campagne contre la consommation de tabac n’a jamais été aussi forte. Elle va de pair avec une promotion tous azimuts des substituts nicotiniques (patchs, chewing-gums…), désormais remboursés par la Sécurité sociale. Un gros business, sans doute. Une bonne solution thérapeutique, sûrement pas.


 

Depuis qu’il est interdit de fumer dans tous les lieux publics, nous sommes submergés de publicités vantant les bénéfices des aides au sevrage tabagique. Patchs, pastilles, gommes, inhaleurs… il y en a pour tous les goûts et, depuis peu, il y a même des gommes aromatisées tutti frutti.

Les substituts sont très officiellement désignés par les autorités de santé comme le meilleur traitement existant contre la dépendance. La Sécurité sociale prend en charge leur remboursement (les fabricants ont habilement baissé le prix de leurs produits pour qu’ils passent sous la barre des 50 €).

Les bonbons à la nicotine

À tous les coins de rue, vous pouvez vous procurer des gommes et pastilles à la nicotine. Officiellement, personne n’ose défendre qu’il s’agit d’un traitement de l’addiction vraiment sérieux, mais on en vend quand même des camions entiers. A priori, ça ne sert donc à rien, sinon à remplacer le geste du fumeur.

Mais qui sait qu’il ne faut pas avaler sa salive quand on mâche une gomme à la nicotine ? Qui respecte les posologies. C’est de la nicotine, hautement addictive, que l’on met ainsi à la portée de tous, avec la bénédiction du ministère de la Santé.

Le patch, le pire

Plus que les chewing-gums, c’est le patch à la nicotine qui a les faveurs du corps médical. Pourtant, les médecins savent bien que la nicotine perturbe, à tout âge, le fonctionnement des boucles réflexes de grands systèmes de régulation, et celui de la respiration en particulier. En termes de capacité respiratoire, le bénéfice des patchs est donc nul, mais on ne le dit pas.

Il a également été prouvé que ce sont les fœtus qui sont les plus exposés aux effets perturbateurs de la nicotine. Par précaution, on devrait les déconseiller à la femme enceinte et pourtant, l’AFSSAPS indique : « Il n’y a pas de contre-indication à l’utilisation d’un traitement substitutif nicotinique au cours de la grossesse. »

Par ailleurs, il est souvent rapporté des intolérances, des rougeurs, des démangeaisons aux endroits d’application des patchs. Ces « petits désagréments » sont considérés comme négligeables et on les attribue généralement à la nicotine qui irrite localement. Mais on oublie de préciser que ces patchs contiennent pour la plupart du nickel.

Ce métal, responsable de l’explosion des cas de dermatites de contact a été récemment classifié comme « probablement cancérogène pour les humains » par le Centre international de recherche sur le cancer.

Le nickel a été associé au syndrome de fatigue chronique, avec ou sans auto-immunité, pour la première fois par le professeur Stejskal en 1999.

Nos lecteurs savent qu’il existe plusieurs remèdes naturels contre la dépendance tabagique (voir la rubrique “thérapie”). Les tabacologues n’en parlent jamais, sans doute parce qu’il n’y a ni commission ni cadeau à la clef…

 

 

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