Antidépresseurs : et si on arrêtait ?

On a du mal à comprendre pourquoi le corps médical demeure si attaché aux traitements antidépresseurs alors que les effets secondaires de ces médicaments aboutissent souvent à l’effet inverse de celui qui était recherché. Bouffées d’angoisse, pulsions suicidaires, troubles du sommeil, baisse de la libido, confusion mentale… tous ces symptômes ont été observés et prennent fin presque instantanément à l’arrêt du traitement.

Différentes études ont, par ailleurs, prouvé que l’efficacité des traitements antidépresseurs diminuait avec le temps. Le patient se trouve ainsi piégé dans un engrenage infernal tiraillé entre l’obligation d’augmenter les doses et la peur de ne plus jamais pouvoir se passer du médicament. Quel bénéfice tire-t-il de tout cela ? Généralement aucun, car les rechutes sont presque toujours au rendez-vous

Le traitement médicamenteux allopathique consiste le plus souvent en une association entre un antidépresseur et un anxiolytique, sauf si l’antidépresseur utilisé est suffisamment sédatif. Cette réponse thérapeutique uniforme n’est cependant pas si efficace qu’on le dit. En effet, la quasi-totalité des antidépresseurs exposent à la rechute dans des pourcentages élevés :

  • 60 % après le premier épisode dépressif.
  • 90 % après le second !

L’unanimité du corps médical en faveur des traitement antidépresseurs fait, par ailleurs, fi des effets secondaires de ces médicaments qui, souvent, aboutissent à l’effet inverse de celui qui était recherché. 

Les traitements naturels : il en reste peu… mais il en reste

Les possibilités qu’offrent les médecines et thérapies alternatives, sont tellement nombreuses qu’il est impossible de les citer toutes. Notre choix est en partie basé sur notre expérience, et pour le reste sur un a priori favorable.

Mais les remèdes, même s’ils sont naturels, n’excluent pas la possibilité d’un risque suicidaire, il est donc indispensable que leur emploi soit relayé par un médecin ou un thérapeute averti. Et il faut se rappeler que ces propositions ne dispensent en aucun cas d’un travail personnel en thérapie.

La nutrithérapie

Quand la dépression nerveuse est installée, le simple rééquilibrage alimentaire n’est pas suffisant pour retrouver rapidement une humeur joyeuse et stable. C’est là que la nutrithérapie s’applique à combler les carences en nutriments indispensables.

Les protéines

Un apport satisfaisant en protéines, donc en acides aminés essentiels est capital, car une carence, même marginale, peut entraîner une altération des fonctions psychiques.

Les glucides

Ils seraient nécessaires à la synthèse d’endorphines (de structure proche de la morphine), neurotransmetteurs procurant la sensation de plaisir et participant à la régulation du stress et de la douleur physique.

Les acides gras oméga 3

Une des hypothèses actuelles sur les origines de la dépression est la baisse de la fluidité membranaire des cellules nerveuses : les informations véhiculées par les neurones passeraient moins bien, l’efficacité des neurotransmetteurs serait amoindrie.
Cette viscosité membranaire est due à des apports alimentaires carencés en oméga 3 ou/et à des affections qui perturbent la synthèse des oméga 3 terminaux (EPA et DHA) comme le diabète.

Les minéraux

  • Le déficit en fer induit une baisse des fonctions cérébrales sous forme d’une dépression dopaminergique, avant qu’apparaissent les signes d’une anémie.
  • Le déficit en magnésium est susceptible de générer des troubles de la personnalité de type névrotique, avec hypocondrie, phobies et tendance à l’épuisement.
  • Le déficit en zinc peut être responsable d’un syndrome dépressif avec perte de l’appétit et amaigrissement.

Ces minéraux sont plus efficaces et surtout mieux tolérés lorsqu’ils sont pris sous forme d’orotates (chez Effiplex).

Les vitamines

  • Le déficit en vitamines du groupe B (B1, B2, B6, B9 et B12) est très souvent retrouvé chez les personnes admises en service psychiatrique ou chez celles qui sont simplement déprimées.
  • La vitamine C intervient dans la production d’adrénaline. Sa consommation est excessive au cours du stress.
  • La vitamine D voit son taux significativement abaissé lors de la dépression saisonnière. Prendre une dose de vitamine D à l’entrée de l’automne éviterait les rechutes.
  • Quant au lithium, indispensable à la synthèse de la sérotonine, il est conseillé sous forme d’oligosol en continu pendant au moins 6 semaines (une ampoule sous la langue deux fois par jour, quelques minutes avant les repas).

La phytothérapie

Certaines plantes sont connues pour avoir des propriétés antidépressives.

Le millepertuis (Hypericum perforatum)

Il a une efficacité similaire aux médicaments allopathiques de la dépression par baisse de la sécrétion de sérotonine, mais sans les effets secondaires et notamment sans le risque d’accoutumance.
La posologie efficace semble comprise entre 750 et 900 mg par jour de sommités fleuries (ce qui correspond à 4 gélules).
À cette dose, plus de 70 % des personnes traitées pour une dépression légère ou moyenne notent une amélioration de leur humeur dans le même temps (environ quatre semaines) que si elles avaient été mises sous antidépresseur tricyclique (Tofranil) ou ISRS (Prozac, Zoloft).
L’utilisation du millepertuis est cependant connue pour induire des effets indésirables dans certains protocoles médicamenteux. Ainsi est-il fortement recommandé de ne pas associer la prise de millepertuis avec :

  • les autres antidépresseurs,
  • la ciclosporine,
  • la pilule anticonceptionnelle,
  • certains antiviraux,

(en savoir plus sur le millepertuis)

Le safran (Crocus sativus)

Cette épice, préparée à partir des stigmates séchés, possède des propriétés antidépressives réelles, utilisées depuis longtemps en Iran. Il existe encore peu d’études scientifiques à ce propos, cependant, celles qui ont été réalisées jusqu’ici font apparaître que son efficacité serait au moins égale à celle du Tofranil et à celle du Prozac au cours de dépressions légères et modérées, effets secondaires en moins.
Dans les deux cas, les effets positifs se sont manifestés dès la fin de la seconde semaine de traitement.
Le safran seul existe en complément alimentaire (Psyc’arom, chez Salvia).

Les fleurs de Bach

Seuls quelques élixirs floraux du Dr Bach correspondent à la dépression vraie :

  • Gentian : remède type de la dépression réactionnelle à la suite d’une perte (amoureuse, affective, professionnelle, sociale, matérielle…)
  • Gorse : le sujet ici est installé dans la dépression depuis déjà de longs mois, voire années. L’espoir de recouvrer la joie de vivre s’est progressivement éloigné. Malgré cela, il s’accroche à toute nouvelle possibilité qui s’offre à lui bien qu’il soit convaincu qu’elle sera inefficace.
  • Mustard : La personne connaît une alternance d’états de relatif bien-être et de profonde tristesse à début et fin brusques qu’aucun signe n’annonce jamais. Les crises sont de plus en plus fréquentes. Les relations avec l’entourage s’altèrent, conduisant à l’isolement.
  • Star of Bethlehem : suite à un traumatisme physique ou psychologique, la personne considère que sa vie est désormais brisée. Et son attitude le montre, elle se déplace voûtée, voire pliée en deux.
  • Sweet Chestnut : la personne a le sentiment que sa situation est irréversible, la douleur morale est terrible. Mais comme il existe dans le même temps une sidération physique et psychique, elle n’a pas la force de passer à l’acte suicidaire.
  • Wild Rose : le sujet est ici inscrit dans un sentiment d’irrémédiable mais, cette fois, il est résigné. La vie continue, mais sans lui.
  • La recommandation florale est systématiquement complétée par Rescue (remède d’urgence) en cas de crise d’angoisse ou de panique.

Les compléments alimentaires

  • Bétacine : un extrait de betterave concentré, la bétaïne, peut relancer la production naturelle par l’organisme de la SAMe, dont elle est le précurseur. Vendu sous la marque Bétacine, cet extrait est à prendre trois fois par jour durant les repas. Les effets sont sensibles au bout d’un mois (chez S&P).
  • Dépress-Nut : ce complément contient 25 mg de safran (extrait standardisé), de la L-théanine (voir ci-dessous), du magnésium, toute la batterie des vitamines B, des vitamines C et D, du zinc, du lithium et de la taurine. Prendre 2 à 4 gélules par jour (en vente chez D. Plantes).
  • La L-théanine : la L-théanine que contient le thé vert (Camelia sinensis), passe facilement la barrière hématoméningée, puis stimule la sécrétion cérébrale de GABA et de dopamine. La dose efficace est comprise entre 50 et 200 mg par jour (3 gélules), ce que la boisson quotidienne ne peut réaliser. Il est préférable de choisir un extrait de thé vert dosé à 30 % de L-théanine (Suntheanine, chez Supersmart).

Les thérapies énergétiques et sensorielles

L’acupuncture

Bien que l’acupuncture soit maintenant connue du grand public, peu de personnes y recourent en cas de dépression alors qu’elle permet parfois des guérisons là où les antidépresseurs ont échoué.

La luxthérapie

L’exposition à la lumière (luxthérapie) est indiquée chaque fois que la sécrétion de sérotonine est abaissée au niveau du cerveau : dystonie sérotoninergique, dépression agressive, dépression saisonnière. L’exposition à la lumière blanche doit être quotidienne, et son temps, entre une demi-heure et deux heures par jour. En France, il est recommandé de commencer la cure vers le 15 octobre et de l’interrompre aux premiers jours du printemps.

La thérapie par le son

Quand existe un handicap auditif (baisse de l’acuité, hyperacousie, acouphènes), la méthode Tomatis permet une progression parallèle de la récupération sensorielle et du retour à une humeur optimiste et stable. 

 

Carnet d'adresses : 


Les organismes

  • Luxthérapie
    Association CEILT - Pôle 2000, BP 113 - 07131 Saint-Peray Cedex - Tél. : 04 75 818 540 Site : www.luminotherapy.com
  • Thérapie par le son
    Tomatis Développement SA - 25 Grand-Rue - L-1661 Luxembourg - Tél. : 00 (352) 26 27 20 - Site : www.tomatis-group.com
  • Société française de Gestalt
    21, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75011 Paris - Tél. : 01 43 07 78 00
  • Institut français d’analyse transactionnelle
    22 rue Saint-Augustin, 75002 Paris - Tél. : 01 47 70 22 62 - site : www.ifat.net

 

  • Constellations familiales
    Institut Bert Heillinger France - 155/157 cours Berriat -  38028 Grenoble Cedex 1 - Tél. / Fax : 04 76 55 56 91 - Site : www.constellation-familiale.org
  • Association EMDR France
    30 place St Georges - 75009 Paris - Tél. : 01 83 62 77 75 - Site : www.emdr-france.org

 

 


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