• Trop de médicaments inutiles pour traiter la rhinopharyngite

Les rhinopharyngites et leurs traitements naturels

Cette affection virale atteint à la fois le nez, la gorge, le larynx, touchant surtout l’enfant mais aussi l’adulte. C'est une pathologie bénigne, d'évolution spontanément favorable en 7 à 10 jours. La fièvre dépasse rarement 4 jours et la rhinorrhée (morve abondante) et la toux se prolongent dans moins de 10 % des cas au-delà d’une semaine. Si elle reste à ce stade, il n’est donc pas nécessaire d’avoir recours aux antibiotiques pour soigner cette affection : le caractère purulent de la rhinorrhée et l’existence d’une fièvre (dans les délais normaux d’évolution de la rhinopharyngite) ne sont pas des signes ni des facteurs de risque d’infection ou de surinfection bactérienne.


  • Chez l’enfant, elle est souvent récidivante, particulièrement chez les enfants vivant en collectivité (crèches). Le terme de « maladie d’adaptation » convient à la rhinopharyngite où les épisodes infectieux, plus ou moins fréquents, accompagnent la construction de l’immunité chez l’enfant.

  • Chez l’adulte, le terme de rhinopharyngite est peu employé au profit du terme abusif de grippe. On appelle souvent grippe la situation associant une rhinite, un mal de gorge et de la fièvre. Mais le virus de la grippe n’est, le plus souvent, pas responsable et il s’agit en fait d’une rhinopharyngite. Toutefois, malgré son caractère bénin, la rhinopharyngite, particulièrement chez l’enfant, nécessite toujours un diagnostic médical car elle peut se compliquer de maladies infectieuses : otite, sinusite ou bronchite.

A lire aussi sur Plantes & SantéCoronavirus : comment s'en protéger ? et Covid-19 : notre recette de gel hydroalcoolique

Homéopathie

Dans ce domaine, l’homéopathie est une des meilleures thérapies :

  • Fièvre d’apparition rapide et d’emblée élevée. Le sujet est agité et souvent anxieux, surtout après une exposition au froid sec. Il a soif, ne sue pas et se trouve moins bien dans une chambre chaude.

• Aconitum napellus 7 CH, 5 granules 3 fois par jour

  • Fièvre d’emblée élevée, chez un sujet abattu (et non agité), mieux dans une chambre chaude, avec soif et sueurs. Les pupilles sont dilatées et le visage est rouge.

• Belladonna 5 CH, 5 granules 3 fois par jour

  • La fièvre démarre lentement et ne dépasse pas 38,5°C. Le sujet est fatigué et pâle. Il transpire beaucoup la nuit. Les signes sont discrets, le nez coule et il a un peu mal à la gorge.

• Ferrum phosphoricum 7 CH, 5 granules 3 fois par jour

  • La fièvre est peu élevée et le sujet a attrapé froid (ou chaud) : c’est un écart de température qui a causé la maladie. Il est pâle, fatigué et a mal à la gorge. Le nez coule d’un mucus transparent. Il a soif mais salive beaucoup. La langue est chargée et garde l’empreinte des dents sur les bords.

• Mercurius solubilis 5 CH, 5 granules 3 fois par jour

  • Le nez est encombré de mucosités très abondantes entraînant une toux incessante chez un enfant qui a beaucoup de ganglions palpables. Ce remède correspond plutôt aux rhinos qui n’en finissent pas.

• Sulfur iodatum 7 CH, 5 granules 3 fois par jour.

Oligothérapie

  • Cuivre, très bon anti-infectieux chez l’adulte (3 ampoules par jour durant 5 jours) et chez l’enfant (2 comprimés sublinguaux par jour durant 4 jours).

Phytothérapie

  • Le nettoyage du nez avec une lotion de sureau facilitera la guérison. Faire infuser 50 grammes de fleurs dans un litre d’eau et faire couler le liquide, une fois refroidi, doucement dans la narine la moins atteinte (employer une canule ou mieux, un bock à injection). Répéter l’opération matin et soir jusqu’à la guérison.
  • Une infusion chaude d’Erysimum peut aussi être utile : 6 grammes de plante fraîche, de préférence, pour une tasse d’eau bouillante (laisser infuser 20 minutes). N’hésitez pas à sucrer au miel.
  • Enfin, pratiquez 4 fois par jour des inhalations d’eucalyptus :  huile essentielle ou 1 dé à coudre de gomme pulvérisée pour un litre d’eau bouillante. L’utilisation d’un appareil à inhalations sèches (Climamaske) est encore plus efficace car il assèche les muqueuses déjà gorgées d’eau ce qui rend l’action des huiles essentielles plus efficace.


Huiles essentielles

Pour les enfants, un mélange à appliquer quatre fois par jour dans le cou (4 ou 5 gouttes) :

  • HE bois de rose, 1 ml
  • HE tea tree, 1 ml
  • HE thym vulgaire à thujanol, 0,5 ml
  • Transcutol, qsp 15 ml

À faire réaliser par le pharmacien.

Pour les adultes, un mélange dont on prendra 4 gouttes dans chaque narine, 3 fois par jour pendant 5 jours :

  • HE monarde fistuleuse, 1 ml
  • HE Melaleuca, 1 ml
  • HE Eucalyptus radiata, 2 ml

Dans de l’huile végétale de noisette, qsp 30 ml.

En complément

  • La rhinopharyngite se transforme parfois en maladie infectieuse. C’est ce qui rend obligatoire l’avis d’un médecin. On peut ainsi donner, en début de rhinopharyngite et pour éviter les complications, de l’extrait de pépins de pamplemousse ou bien de l'argent colloïdal

En prévention

  • Pour améliorer toutes les pathologies respiratoires qui surviennent en hiver chez les enfants, il peut être utile de faire une cure de trois semaines d’huile de Haarlem (riche en soufre) à raison de 2 capsules par jour.

À noter : si votre enfant est sujet à des rhinopharyngites à répétition, il vous faudra modifier son alimentation en supprimant les jus de fruit au petit-déjeuner et le jus d’orange en général, les yaourts, les bonbons en toute occasion et le grignotage permanent. Plus généralement, bannissez tout ce qui empêche le réensemencement de la flore intestinale.

Pour aller plus loin :

Lisez également cette question
d'une lectrice qui souffre
de rhinopharygites à répétition
et notre réponse

 

Lisez cet article d'alternativesante.fr sur La rhinopharyngite de rentrée

Lisez aussi cet article de plantes et santé sur le thym - Thym : les propriétés d'un antiseptique puissant  

Carnet d'adresses : 

 


 


En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Principes de santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé