Régimes amaigrissants : la grande illusion

Bien des gens pensent que le petit régime amaigrissant auquel ils s’astreignent aux beaux jours pour retrouver la ligne ne peut pas faire de mal à la santé. La réalité est pourtant tout autre : improviser un régime est sans doute le meilleur moyen de fragiliser la santé et de mettre le doigt dans un engrenage qui condamne, pour longtemps, à surveiller son poids.
Dossier réalisé avec le concours du Dr Bauplé et de Vittoria Sigel (conseil en médecine nutritionnelle).

Le régime est un phénomène saisonnier. Dès les premiers frissons printaniers, se réveille chez la femme – et de plus en plus souvent chez l’homme – l’envie de correspondre aux canons actuels de la beauté. Des dizaines de régimes existent déjà, mais il s’en crée malgré tout de nouveaux chaque année. Et, parallèlement, le nombre de personnes en surcharge pondérale ne cesse d’augmenter ! Nous sommes nombreux à avoir essayé de faire un régime : en cessant de manger, en suivant le conseil avisé d’un proche, après avoir lu un article dans un journal ou acheté un livre. Combien d’entre nous sont-ils parvenus à maigrir ? Et combien ont stabilisé leur poids ? Une infime minorité parmi tous ceux qui ont essayé peut se targuer d’avoir atteint son but. Pourquoi ?

 


Pourquoi les régimes, ça ne marche pas ?

- Les raisons métaboliques

Les régimes cherchent en général à créer une balance énergétique négative de manière à ce que les dépenses soient plus importantes que les entrées, comme en période de disette. On traque ainsi par tous les moyens les calories superflues. Mais cette manière d’agir est, par avance, vouée à l’échec.

  • Si le régime n’est pas accompagné d’une pratique sportive de bon niveau, au moins 25 % de la perte de poids correspond à une perte de masse musculaire. Or cette masse disparue consomme chaque jour, pour son simple entretien, une certaine quantité d’énergie qui, n’étant plus nécessaire, est économisée.
  • Du fait de la perte en muscle, le coût énergétique des mouvements coûte également beaucoup moins.
  • La diminution des dépenses nécessaires à la digestion des aliments est plus faible du fait de la restriction imposée.
  • L’organisme s’adapte progressivement à la restriction calorique en utilisant mieux les aliments. Son rendement s’améliore, les déchets diminuent.

Au bout du compte, plus on diminue l’apport calorique, plus les dépenses diminuent et le moment est vite atteint où il n’est plus possible de maigrir sauf en mettant sa santé en danger.

 

- Les raisons psychologiques

À la difficulté de perdre du poids (surtout si on a déjà fait plusieurs régimes amaigrissants), de descendre au-dessous de l’inévitable plateau ou/et de s’y maintenir, s’associent nombre de sentiments négatifs comme celui d’être victime d’une profonde injustice (« Pourquoi je ne peux pas manger à ma faim sans prendre un kilo ? ») ou celui d’éprouver de la jalousie envers celles et ceux qui peuvent manger librement. L’abandon des bonnes résolutions est donc inconsciemment programmé, malgré des conséquences désastreuses aujourd’hui bien connues : reprise pondérale au-delà du poids initial, forte dévalorisation de soi, dépression, désintérêt pour la vie et pour soi.

Enfin, manger permet souvent de remplir une sensation de vide, de calmer une angoisse, de prendre de la distance par rapport à un événement douloureux. Mais ici aussi l’échec est programmé car le vrai problème, lui, n’a pas été réglé.


- N’est pas mince qui veut


N’est pas mince qui veut, de même que ne prend pas des kilos qui veut. Notre corps est programmé, tout comme notre constitution. Aussi quelqu’un qui est né trapu ne pourra-t-il jamais rivaliser avec un top-modèle.
Par ailleurs, en dehors de toute baisse des fonctions hormonales, la prise de poids se fait insensiblement, et très naturellement, lorsque l’on avance en âge.
Enfin, de nombreux obèses présentent une prédisposition génétique et dans un tel cas, aucun régime n’a donné jusqu’à ce jour de résultats durables dans le temps.


- L’impact du stress


Le stress psychologique, quelle que soit son origine, induit immédiatement la sécrétion d’une substance, le neuropeptide Y, au niveau de l’hypothalamus et du système sympathique. Ce neuropeptide stimule à son tour des récepteurs situés à la surface des cellules du tissu graisseux. Les cellules graisseuses se multiplient alors en même temps que sont créés de nouveau vaisseaux sanguins afin d’assurer les besoins nutritionnels des nouvelles cellules. Certains autres stress comme l’exposition au froid prolongé induisent les mêmes effets.


La belle vie après un régime ? Tout le contraire !


Aucun régime ne peut être suivi la vie durant
. De ce fait, son arrêt signe la plupart du temps la reprise pondérale et l’installation de troubles de santé ou de problèmes psychologiques.

 


- Les méfaits physiques

 

  • L’abandon du régime est quasiment toujours suivi par une reprise de poids caractérisée par l’augmentation de la masse grasse qui se répartit préférentiellement au niveau abdominal (ce qui augmente le risque d’accident cardiovasculaire). Cette augmentation entraîne une meilleure isolation thermique responsable de la diminution des dépenses énergétiques nécessaires au maintien de la température centrale à 37 °C. D’où le retour à un poids supérieur au poids initial. Quant à la masse musculaire perdue, elle n’est souvent jamais récupérée ce qui entraîne une fatigabilité accrue et une vie encore plus sédentaire.
  • En même temps que la masse musculaire fond, il se crée une déminéralisation osseuse pouvant aboutir à une ostéoporose vraie.
  • La restriction calorique aggrave les déficits en minéraux et vitamines, dont certains sont reconnus faciliter la prise pondérale : c’est le cas des déficits en fer (responsable d’une baisse du niveau d’activité physique), en magnésium et vitamines du groupe B (qui diminue le transport du glucose, aggrave la résistance à l’insuline, facilite la synthèse de graisse…) et en vitamine C (qui entraîne une élévation du taux de cortisol sanguin avec pour conséquence, l’augmentation de la prise alimentaire quotidienne, l’aggravation de la résistance à l’insuline et la facilitation d’un diabète gras). D’autre part, ces déficits vitaminiques et minéraux participent à l’installation durable de troubles du comportement alimentaire, notamment de l’attirance pour le sucré.
  • La répétition des régimes restrictifs induit ce qu’on appelle le « syndrome du yo-yo » responsable d’une augmentation du risque de décès par affection cardiovasculaire de 50 à 60 %, risque qui s’ajoute au risque propre au surpoids préexistant.
  • La rapidité de la fonte pondérale entraîne souvent d’importants désagréments inesthétiques tels que le tablier abdominal, la flaccidité mammaire et/ou fessière… Le recours à une chirurgie reconstructrice est alors à envisager, mais seulement après stabilisation durable du poids. Ce qui est rare. Le glissement vers la dépression devient alors inévitable.


- Les méfaits psychologiques


Scinder le monde de l’alimentation selon des critères manichéens
(bon/mauvais) déclenche insensiblement une série de processus psychologiques délétères :

  • Pour tout être normalement relié à ses émotions, l’utilisation du terme « mauvais » dans le domaine de l’alimentation ravive une peur archétypale, probablement enregistrée depuis des millénaires au cœur même de nos codes génétiques, celle que nos ancêtres lointains devaient affronter en périodes de disette intense en prenant le risque de consommer des aliments inconnus donc potentiellement mortels.
  • La négation des préférences et des habitudes alimentaires ébranle un équilibre déjà fragile, élève le niveau d’anxiété, précipite vers l’angoisse et la dépression.
  • Manger différemment expose à la marginalisation.
  • La contingence de l’individu n’étant pas prise en compte, les mesures proposées sont le plus souvent irréalisables. Nombre de personnes ont des horaires difficiles, des trajets longs et fatigants. Elles ne sont pas prêtes à sacrifier une partie du peu de leur temps de loisirs et de repos à rechercher de nouvelles aires d’achats ou/et à confectionner des plats nouveaux.
  • La pensée est obnubilée par la relation conditionnelle à l’aliment. Par exemple : « Je ne mange ceci qu’à condition que cela ne me fasse pas grossir ! »
  • La pensée est tendue vers un but inaccessible : « Je rêve d’un corps qui me permettrait de… » Corps de rêve, corps de souffrance.
  • La pensée est prisonnière du système de perfection : « Il faut que je tienne, que je ne craque pas ce soir chez nos amis chez qui on est invité, elle qui fait toujours des choses excellentes… », « Je dois absolument rentrer dans mon maillot de bain pour aller sur la plage sur été ! » Cet idéal inaccessible conduit à l’échec, à l’auto-accusation, à la culpabilité et à la dévalorisation.
  • Sous l’effet du stress, nous avons souvent tendance à chercher dans la nourriture un réconfort. Malheureusement, chez la personne contrainte à un régime, le réconfort n’arrive pas, aussi son stress augmente-t-il et de ce fait, continue-t-elle de manger jusqu’à l’écœurement, au vomissement, à la honte et à la culpabilité…


La recette miracle n’existe pas


La prise pondérale s’est, dans la grande majorité des cas, installée de façon lente, insidieuse, sur des années. Sa régression ne peut être que lente pour être durable et bien supportée. De plus, seul l’apprentissage de nouvelles habitudes de vie peut garantir la stabilisation durable du poids à un niveau satisfaisant tant au point de vue médical qu’individuel.


L’acquisition de nouvelles habitudes alimentaires


L’adoption d’un régime qui fait la part belle aux aliments à index glycémique bas ou/et riches en acides gras oméga 3, est certainement la meilleure recommandation nutritionnelle qu’on puisse faire aujourd’hui (cf. méthode Montignac actualisée, régime IG Minceur).


En pratique, cela revient à :

  • Consommer peu de céréales raffinées, de féculents sous forme de tubercules (pommes de terre, patates douces), de jus et de nectars de fruits du commerce.
  • Privilégier les légumes verts, les légumes secs, les fruits frais, les noix et autres oléagineux secs.
  • Et préférer à la viande les produits marins riches en oméga 3.

L’apport d’aliments à IG bas met à l’abri de la sécrétion d’insuline inadaptée en fin de repas (responsable du grignotage le repas à peine terminé). L’apport d’aliments riches en oméga 3 garantit une utilisation immédiate des graisses (et non leur stockage) tout en satisfaisant la régulation des phénomènes des réactions inflammatoires et allergiques.

 


Les petits gestes qui sauvent


Plutôt que de céder à la pulsion, il est possible d’adopter un comportement différent afin de distraire le mental et de « laisser passer l’orage » intérieur : pratiquer de profondes inspirations suivies de longues expirations, boire un grand verre d’eau, chanter une chanson aimée, téléphoner à un(e) ami(e)…


La reconquête du plaisir


Retrouver le plaisir de manger nécessite d’être accompagné. Tant que n’est pas identifié ce qui se passe quand nous sommes subitement pris par l’envie de manger pour combler un manque, nous ne pouvons pas savoir quel véritable besoin nous ignorons et qu’il nous faudrait justement satisfaire.


Céder à la pulsion alimentaire, c’est comme si, lorsqu’un voyant rouge s’allume au tableau de bord de notre voiture, nous ouvrions le capot et mettions de l’huile sans avoir pris la précaution d’identifier le manque réel (eau, liquide de frein…). Nous n’aurions pas l’idée d’opérer ainsi avec notre auto, mais c’est pourtant ainsi que nous agissons avec notre propre corps.
Nous avons besoin d’« apprendre d’où vient la panne » ! Nous apprendrons ainsi à satisfaire nos véritables besoins tant au niveau des relations interpersonnelles (besoin d’être respecté, reconnu…) que des aspirations de réalisation personnelle (faire enfin ce que nous avons toujours rêvé de faire).


Des psychothérapies sont adaptées à ce type de travail sur soi : gestalt-thérapie, thérapies cognitives et comportementales, EMDR (pour les adresses, consultez le numéro spécial de Pratiques de Santé consacré à la dépression).


Retrouver une qualité et un temps de sommeil suffisant


Des troubles chroniques du sommeil pourraient être à l’origine de certains surpoids
. Ainsi, chez les personnes dormant régulièrement un maximum de 5 heures par nuit, le taux plasmatique de ghréline est élevé d’environ 15 % et celui de leptine abaissé dans la même proportion par rapport à la population dormant plus que cela. La première hormone favorise l’appétit, la seconde le freine. Comme leur rapport était significativement perturbé dans cette cohorte, la prise pondérale apparaît alors comme une suite logique.

 


Les fleurs de Bach,une aide précieuse pourinfléchir nos comportements
 

Comme face à de nombreuses situations, presque tous les remèdes floraux peuvent trouver une indication. Reconnaître lesquels sont efficaces chez soi exige d’observer nos comportements et leurs motivations. Trois exemples :

  • Chicory est souvent indiqué au cours de la dépendance au sucré.
  • Aspen est en relation avec la peur du manque.
  • Agrimony chez le joyeux luron qui remet toujours le régime au lendemain.


Quelques compléments alimentaires bien utiles

La quasi-totalité des compléments alimentaires destinés à la perte de poids (d’origine naturelle ou pas) sont formulés selon la même recette : il s’agit le plus souvent d’un mélange de draineurs, de stimulants digestifs, de coupe-faim et d’excitants. Aucune de ces formules ne peut être sérieusement recommandée.
En revanche, trois compléments peuvent grandement faciliter la perte de poids.

  • Griffonia simplicifolia : sa forte teneur en 5-HTP permet à notre cerveau de retrouver des taux satisfaisants en sérotonine et de prendre les épreuves de la vie de façon plus zen (6 gélules par jour). La prise alimentaire s’en trouve significativement diminuée.
  • Gymnema sylvestris : garder en bouche pendant une minute le contenu d’une gélule permet de gérer les pulsions pour le sucré.
  • DetoxNut : pour se défaire des toxines emmagasinées et éviter les phénomènes de surcharge hépatique lors des périodes d’amaigrissement.
  • D-Stress ou StressNut (3 par jour) pour gérer le stress quotidien.
  • Calmium : le 5-MOP issu de la bergamote permet une restauration du cycle de sommeil (4 gélules le soir).


Infos et points de vente :

D. Plantes
BP 158, 26200 Montélimar
Tél. : 04 75 53 80 09
Email : labo.d.plantes@orange.fr
Site : www.dplantes.com

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Depuis l’étranger : 0039 018 423 691
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  • D-Stress
    en pharmacie

 

 

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