La dépression a des causes profondes et anciennes

Parmi les nombreuses théories, nous en avons retenu deux qui reflètent bien la façon actuelle d’aborder la dépression.


Le déni des souffrances du début de vie

Selon la première, l’origine de la dépression serait le déni des souffrances que nous éprouvons au début de notre vie. Dès lors, tous les comportements que nous adoptons en vue d’être reconnus, compris... sont voués à l’échec, parce que nous avons refoulé les événements traumatisants et les souffrances qu’ils nous ont occasionnées. Mais aussi parce que nous avons refoulé les conséquences que le petit enfant que nous étions auraient alors encourues s’il avait osé ouvrir la bouche et demander juste réparation : mission impossible ! Mission impossible plus tard également, ou quasiment, quand devenus adultes, nous cherchons à être compris, à demander réparation des dommages subis, la société vient d’abord soutenir la famille... Et de victime réelle, nous risquons de devenir le bourreau et de subir la mise au ban de notre clan pour avoir transgressé le tabou de dévoiler au monde ce qui devait rester secret... Alors, vient le temps de la résignation, de la dépression sans espoir. La dépression apparaît là comme la conséquence du déni de soi.

La tension entre l’individu et le « clan »

Selon la seconde, l’origine de la dépression viendrait de la tension qui existe entre la satisfaction de nos besoins individuels et celle des besoins du clan auquel nous appartenons. Effectivement, même si nous sentons bien au sein de notre famille, il nous faut toujours faire des concessions, renoncer à certaines envies, à certains « rêves » pour privilégier la « bonne santé » de notre tribu plutôt que notre réalisation personnelle. Se réaliser signifie franchir le Rubicon des tabous et s’exposer au bannissement de ceux qui étaient jusqu’alors, « les nôtres ». Ainsi, nous semble-t-il être le jeu d’un choix diabolique : ou nous veillons à la satisfaction de nos aspirations et nous exposons au risque de l’exclusion et de la « galère » que cela implique, ou nous privilégions les liens familiaux, mais nous renonçons à nous-même au risque de déprimer. La dépression viendrait du fait du sentiment de se trouver confronté à un problème insoluble, comme celui de la quadrature du cercle.

La culpabilité

La culpabilité accompagne très souvent la dépression car, il est insupportable à notre esprit de concevoir que nos parents aient pu ne pas nous aimer. En effet, il nous est plus facile de considérer que nous soyons seuls responsables de ce que nos parents ne nous donnent pas l’affection à laquelle nous aspirons légitimement plus que de regarder la vérité, parfois trop cruelle. La culpabilité sert donc de voile pour nous protéger de cette réalité, mais elle a des effets délétères car elle peut nous conduire à des attitudes de sabotage, si ce n’est suicidaires.

Transformer l’impuissance et la résignation en épanouissement

Ces tentatives de compréhension des mécanismes de la dépression surprendront la personne pour laquelle « tout allait bien jusque-là » et qui fait une dépression réactionnelle suite à une frustration aussi violente que subite. Une reconsidération de son histoire de vie est nécessaire afin qu’elle parvienne à lever les voiles que l’enfant qu’elle était a mis sur ses souffrances. Quel que soit l’angle sous lequel on considère la dépression, celle-ci est révélatrice d’un malaise profond qui invite :

• à identifier quels besoins ne sont pas satisfaits,
• à apprendre à les exprimer de façon claire pour soi-même et pour les autres, et qu’ils soient reconnus légitimes,
• à les satisfaire pleinement.

Il apparaît ainsi que seul un travail personnel d’approche, de compréhension et d’acceptation de soi-même et de sa famille peut conduire à la résolution de la souffrance et à la conversion de l’impuissance et de la résignation en épanouissement personnel. Ce travail sera considérablement facilité par l’adoption en parallèle d’une alimentation efficace, d’un traitement classique ou/et alternatif.


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