L’intolérance au lactose favorise la cataracte

Le lactose, issu de la combinaison d’une molécule de glucose et d’une molécule de galactose, est le principal sucre du lait des mammifères. On le retrouve notamment dans les yaourts, la crème fraîche et les crèmes glacées où sa teneur est voisine de 4 %.


Ce sucre ne peut être directement absorbé par la muqueuse intestinale. Il doit être scindé en glucose et galactose par une enzyme spécifique présente dans les cellules de l’intestin grêle, la lactase. C’est le déficit de cette enzyme qui est responsable de l’intolérance au lactose.
 Ce déficit peut être congénital, mais il est aussi quasi-naturel puisque l’activité de la lactase diminue dès l’adolescence et se stabilise à l’âge adulte. Enfin, tout facteur perturbant l’intégrité de la muqueuse intestinale (maladie ou médicaments...), même superficiellement, entraîne immédiatement un déficit en lactase (c’est ce que l’on appelle l’hypolactasie secondaire).

Les conséquences : diarrhée, ballonnements... cataracte

En cas de déficit en lactase, une partie du lactose reste intacte dans l’intestin et provoque un appel d’eau d’où la dilatation des anses intestinales et l’accélération du transit. Le lactose toujours non digéré finit par être métabolisé par la flore bactérienne colique, ce qui cause une fermentation plus ou moins intense en fonction des espèces bactériennes présentes. Au cours de cette fermentation sont libérés des acides gras volatils, dont le fort pouvoir osmotique induit la diarrhée et des gaz dont de l’hydrogène, du gaz carbonique et du méthane. Si le déficit en lactase est dû à une pathologie de la muqueuse intestinale, il y a pénétration en masse de lactose dans la circulation sanguine et différentes études ont démontré que cela se traduisait souvent par la survenue de la cataracte.

Conseils pratiques

  • Évitez le lait, surtout s’il est écrémé et préférez, parmi les produits laitiers, les yaourts, les fromages à pâte cuite, le kéfir (lait fermenté grâce au Lactobacillus lacti). Évitez cependant de consommer ces produits isolément (sauf le kéfir).
  • Supplémenter l’alimentation avec de la lactase (comprimés, poudre, gouttes).

  • En cas de déficit « secondaire », exposant rappelons-le, au risque de la constitution d’une cataracte, il est vivement conseillé :
    –  d’éradiquer le lactose de l’alimentation : 
arrêt de tous les produits laitiers et remplacement par des produits à base de soja ou de riz, de préférence enrichis en calcium. 

    –  de lire avec attention les étiquettes des produits manufacturés car le lactose y est très largement utilisé, même là où il n’a pas sa place originellement comme dans certains jus de fruits, potages, certaines présentations céréalières.
    La tâche est d’autant plus difficile que lorsque le sucre participe à la composition d’un principe (caramel, préparation à base de fruits...) ou s’il n’est présent qu’en tant qu’excipient, il n’est pas mentionné.
    – Demander au médecin, sinon au pharmacien, de vérifier l’absence de lactose (souvent employé en tant qu’excipient) dans la composition des médicaments prescrits.

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